Lettre de soutien de d'Alain Quideau

Publié le par aepg

Alain Quideau
Professeur EPS – Lycée agricole de l’Aulne
29 150 CHATEAULIN
                                              
                                                                                                          Châteaulin,
                                                                                                          Le 14 septembre 2007
 
 
 
Lettre de soutien au C.I.P.
 
 
Mon premier contact avec le C.I.P. remonte à 1992, une rencontre fortuite avec Laurent Cayatte. Une discussion sur son approche pédagogique et éducative de la plongée sous marine me décide à organiser pour une classe de 1ère du Lycée agricole de Chartres un stage de plongée au C.I.P.
 
De retour au lycée, la restitution que feront les élèves de leur stage : « expérience exceptionnelle, perception et maîtrise de soi, autonomie et responsabilité, entraide et solidarité » m’encouragera à poursuivre l’expérience. Depuis cette date, c’est chaque année la même satisfaction de voir tout le bénéfice que tire un groupe de jeunes confrontés, à la plongée, sur l’archipel des Glénan, mais surtout dans un esprit C.I.P., qui d’emblée me semble aussi formateur que la plongée en elle-même.
 
Ces valeurs, qui au fil des années sont restées constantes, sont à l’opposé des valeurs d’une société de commerce où « les choses comptent plus que les gens ». A l’inverse, au C.I.P., la personne, ses sensations, ses angoisses, ses joies, ses progrès et ses difficultés sont au centre de l’organisation. On en discute toute la journée jusqu’à tard le soir. Cette relation à la personne n’est pas une relation de clientèle ; c’est réellement une relation en profondeur, une relation humaine qui crée du lien entre le stagiaire et le Centre.
 
Quand on arrive au C.I.P, on prend conscience de la rudesse de la vie insulaire mais aussi de la valeur de bien des choses, de la nécessité d’économiser l’énergie, l’eau, de trier et de recycler ses déchets, de l’importance des biens de solidarité et d’entraide. Et l’on ne peut qu’être admiratif pour cette équipe d’hommes et de femmes qui, dans ces conditions difficiles, persistent à transmettre leur passion avec toujours la même rigueur, le même sérieux. Le fonctionnement, quelque soit le temps et la température de l’eau, reste stable et fiable, métronométrique.
 
Le C.I.P. ne cède pas à la facilité et par là, amène les jeunes à se dépasser. C’est cette organisation et l’exemplarité des personnes qui lui donnent corps, ce savoir faire doublé d’un savoir être qui transforme le stagiaire tant sur le plan technique que psychologique.
 
En apprenant la plongée au C.I.P, on est de facto au contact d’un ensemble de valeurs que tout bon père de famille souhaiterait pour ses enfants et que la nation recherche actuellement pour ses fils. Pour ces raisons, on peut affirmer que le C.I.P. est une structure d’utilité publique, à laquelle l’on ne peut souhaiter que longue vie
                                                                                                         
Alain Quideau                         

Publié dans La crise 2007-2008

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